Avant tout, constituer un dossier solide
L’expérience en service social montre que la rapidité et la qualité des pièces fournies accélèrent les délais de traitement. Quelques incontournables :
- Arrêt de travail et certificat d’ALD, bien à jour
- Fiches de paie détaillées (généralement 3 à 12 derniers mois selon les dispositifs)
- Notification MDPH en cas de demande de prestations spécifiques au handicap
- Justificatifs bancaires et d’état civil
Demander l’ALD et informer les organismes
Si ce n'est pas déjà fait, le médecin traitant ou l’oncologue doit déclarer le cancer comme Affection de Longue Durée (ALD) auprès de la CPAM. Ceci déclenche la prise en charge à 100 % des soins « en rapport avec la pathologie », mais aussi la prolongation d’IJ sur la durée du protocole de soins (jusqu’à 3 ans si besoin, art. L 323-1 CSS).
- ALD = prise en charge à 100% de la part Sécu, mais souvent seulement sur les soins « en rapport » avec le cancer (ex : pas le dentiste s’il ne s’agit pas d’un effet secondaire des traitements)
Solliciter des aides sociales complémentaires
En complément des IJ et de la prévoyance, différentes aides peuvent être sollicitées :
- Aide de la Caisse Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) : prestation « aide financière individuelle » pour difficultés passagères ou prise en charge partielle de restes à charge
- Associations (Ligue contre le cancer, RoseUp, autres) : accompagnement social et, dans certains cas, aides d’urgence après étude du dossier
- Centres communaux d’action sociale (CCAS) : aides ponctuelles selon critères de ressources, démarches auprès de la mairie de résidence
- Fonds d’action sociale des caisses de retraite : pour les retraités ou actifs proches de la retraite
- Conseil départemental : allocation de solidarité (ASPA, AAH pour personnes devenues invalides)
Rapprochez-vous de l’assistante sociale hospitalière
Son rôle est central : elle pilote votre dossier, oriente vers les bons dispositifs, fait des démarches en nom propre si besoin auprès des organismes et communique en réseau avec les structures de soins, la MDPH, la CPAM, etc. Disposer d’un « dossier ouvert » auprès de l’assistante sociale permet un suivi coordonné, surtout lors d’un passage à temps partiel thérapeutique, d’une reprise aménagée ou d'une invalidité.
- 80 % des demandes de FSL (Fonds de solidarité logement), d’aides de la Ligue contre le cancer, de secours d’urgence transitent par une assistante sociale (source : Fédération nationale des assistants de service social, 2023)