Pas de réponse unique, mais des possibilités ouvertes
À ce jour, il n’existe pas en France de texte de loi ou de circulaire nationale réservant ou interdisant explicitement l’accès aux foyers associatifs aux personnes atteintes de cancer. L’accès dépend :
- Du projet de la structure ;
- De son agrément (par exemple, certains CHRS accueillent en priorité les personnes victimes de violences, d’autres les personnes sans domicile fixe) ;
- De ses capacités d’adaptation (présence ou non de personnel infirmier, accessibilité du bâtiment, organisation de la collectivité quotidienne) ;
- Du degré d’autonomie de la personne malade.
Dans la pratique, la situation est contrastée. Les foyers n’ont, en général, ni l’équipement, ni le personnel soignant pour un suivi médical complexe. Cependant, certains dispositifs accueillent ou accompagnent des personnes fragilisées par la maladie, y compris un cancer.
Les conditions d’admission courantes
Dans la majorité des cas, une admission est envisageable si :
- La personne malade est suffisamment autonome dans la vie quotidienne ;
- Elle ne nécessite pas de soins médicaux lourds ou en continu sur le lieu d’hébergement ;
- Elle accepte les règles collectives et la vie en communauté.
Pour les cancers en phase de traitements intensifs (chimiothérapie, radiothérapie lourde), ou impliquant une importante perte d’autonomie, les foyers généralistes ne disposent pas des ressources nécessaires. À l’inverse, dans une phase de rémission, ou lorsque le cancer est stabilisé, cet accueil devient possible, sous réserve de places disponibles. De nombreux responsables de foyers témoignent également d’un besoin accru de dialogue avec les hôpitaux ou les assistantes sociales pour comprendre l’évolution des situations de chaque résident.