Dans la lutte contre le cancer, l’impact direct de la nutrition sur le bien-être et l’efficacité des traitements est souvent sous-estimé. Pourtant, selon l’Institut National du Cancer (INCa), près de 40 % des patients traités pour un cancer développent des troubles nutritionnels significatifs : perte de poids rapide, fonte musculaire, carences, dénutrition sévère. Certains traitements, comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’immunothérapie, modifient le goût, réduisent l’appétit, provoquent des nausées, ou compliquent l’alimentation à cause de douleurs buccales ou digestives (source INCa).
De multiples études ont montré que ces difficultés, si elles sont mal accompagnées, peuvent favoriser des complications, diminuer la tolérance aux traitements et, dans certains cas, retarder les soins. Or, la dénutrition affecte jusqu’à un patient sur deux lors de son parcours, et elle est associée à une augmentation du risque de complications médicales, voire à un allongement de la durée d’hospitalisation (INSERM, synthèse 2024).